Presse

Date(s)

  • 8 juin 2019 – Derrière le Hublot – Capdenac (FR)
  • 10 et 11 mai 2019 – Théâtre La Filature – Mulhouse (FR)
  • 23 au 27 avril 2019 – Théâtre National de Bretagne – Rennes (FR)
  • 8 décembre 2018 – Equinoxe – Chateauroux (FR)
  • 28 avril 2018 – Mars-Mons – Mons (BE)
  • 13 et 14 avril 2018 – TLH – Sierre (CH)
  • 10 et 11 avril 2018 – Théâtre La Vignette – Montpellier (FR)
  • 7 avril 2018 – Théâtre d'Arles – Arles(FR)
  • 17 mars 2018 – Agora – Boulazac (FR)
  • 3 mars 2018 – Théâtre de Tulle – Tulle (FR)
  • 25-26 novembre 2017 – Festival Les Rencontres à l'échelle – Marseille (FR)
  • 11 novembre 2017 – TAP – Potiers (FR)
  • 22-23 octobre 2017 – Festival Sens Interdits – Lyon (FR)
  • 7-8 octobre 2017 – Festival FAB – Bordeaux (FR)
  • 25-26 juillet 2017 – Central Fies Festival – Dro (IT)
  • 11 février 2017 – Festival Reims Scène d'Europe, Comédie de Reims – Reims (FR)
  • 11-17 janvier 2017 – Théâtre de Vidy – Lausanne (CH)
  • Décembre 2016 – Projet en collaboration avec la Compagnie LagunArte (Pays-Basque, direction Kristof Hiriart) – Bordeaux (FR)

Hospitalités (2017)

Un projet de Massimo Furlan//Numero23Prod.

A l’invitation de Kristof Hiriart//cie LagunArte dans le cadre du Centre Expérimental du Spectacle de la Bastide-Clairence.

11-15 janvier 2017 : création au Théâtre de Vidy (Lausanne, CH).
Tournée en cours

“Dans le récit de l’Odyssée, quand un voyageur étranger arrive, on l’accueille, on le nourrit, on lui donne un lit. En échange, il raconte son histoire. L’hospitalité est avant tout un geste”. Thérèse Urruty, dans Hospitalités.

Historique du projet

Massimo Furlan a été invité par le musicien et artiste Kristof Hiriart à faire une résidence dans le village de La Bastide Clairence situé dans le Pays basque (FR). Classé parmi les plus beaux vil-lages de France, c’est un village de 1000 habitants dont l’histoire est liée, dès le XIVe siècle, à la question de l’émigration et de l’accueil. La Bastide a été construite par le Royaume de Navarre afin d’accéder au commerce maritime et a été peuplée par nécessité. A différentes périodes de l’Histoire, elle a été soumise à l’arrivée de réfugiés fuyant l’Inquisition, ainsi qu’au flux de Basques venant d’Espagne, ou encore, selon les versions, de pèlerins faisant le chemin de Saint-Jacques de Compostelle. Dans le village, la langue gasconne et la langue basque cohabitent.
Dès les années 1980, la population du village a commencé à diminuer. A l’initiative de son maire, La Bastide a alors accueilli plusieurs artisans d’art, et notamment, en 2012, la compagnie LagunArte dirigée par Kristof Hiriart, qui travaille sur la création musicale et les expériences basées sur la question de l’oralité.

Massimo Furlan, en immersion dans le village en novembre 2014 puis à plusieurs reprises en 2015, a rencontré de nombreux citoyens: le maître charcutier à la retraite, des propriétaires immo-biliers, différents artisans, le maire actuel et l’ancien maire du village. Il leur a demandé de parler de l’histoire du village, de leur vie, de la façon dont ils imaginaient l’avenir de La Bastide. Il s’est agi pour lui de partager des conversations, de se promener dans le village, en essayant de comprendre l’histoire de vie des habitants, leur quotidien. A partir de ces rencontres, il a imaginé un travail de type performatif et théâtral avec le village, avec ses acteurs, au plus proche de leur existence.

Comment écrire une histoire ou comment faire vivre une fiction ?

Ce projet interroge les principes de fabrication du récit: comment une histoire s’écrit-elle?
L’histoire que Massimo Furlan a alors décidé d’engager part de l’idée suivante: les habitants sem-blent heureux de vivre dans ce village, ils y sont attachés et ne souhaitent pas le quitter. Leur seule crainte concernant l’avenir est l’augmentation des prix de l’immobilier liée à la plus value touristique du site qui a pour conséquence de pousser les jeunes à partir faute de logements à des prix rai-sonnables. Quelle action envisager dans ce cas? Un peu de façon provocatrice, Massimo se met à réfléchir à la question de l’hospitalité et des migrants. En effet, ce village touristique et authentique ne compte aucun étranger. L’accueil de différentes communautés défavorisées et dans le besoin permettrait de maintenir les prix de l’immobilier à leur niveau actuel, voire de les baisser… Avec l’aide de Kristof Hiriart, et dans le plus grand secret d’abord, Furlan propose à l’ancien maire du vil-lage, Léopold Darritchon, professeur d’économie à l’Université de Pau, personnalité d’une grande ouverture, aimé et respecté de tous, de s’emparer du dossier et de réfléchir avec lui à cette ques-tion de l’hospitalité. Celui-ci accepte, et décide de composer, avec Massimo et Kristof une équipe d’«acteurs» qui deviendront des acteurs responsables de l’histoire et de la pièce à jouer.

Il s’agit alors d’introduire un élément de fiction dans l’espace du réel – la proposition d’accueillir des migrants dans le village – et de laisser cette idée engendrer des actions et réactions au sein de la population, par l’intermédiaire du débat dans l’espace social.
Dans cette première étape du projet, il n’y a pas de spectateurs, tout le monde est acteur: tous les citoyens, par leur avis, leurs conversations, leurs gestes, participent à l’histoire et la construisent, à leur insu. La scène, c’est le village.

Au départ, l’idée est donc de faire vivre une fiction. Mais le temps passant, l’histoire rattrape la fiction et la dépasse: la migration devient, à la fin de l’été 2015, une question politique et sociale ur-gente dans l’Europe entière. La guerre en Syrie, les conditions politiques et économiques en Afrique et au Proche-orient, génèrent un flux migratoire continu et de plus en plus important. Les dirigeants européens se positionnent alors avec plus ou moins d’audace, de générosité ou de raideur dans le débat. Des villages, des villes et des régions décident de s’engager à accueillir les différentes communautés en exil. Léopold Darritchon – estimant que l’idée de l’hospitalité que lui propose Mas-simo Furlan comme projet artistique est très forte, ancrée au cœur du vivant, et se doit d’être prise au vol et au sérieux – décide alors d’en faire une proposition concrète, à partager ouvertement avec le village, autour des questions: comment recevoir des migrants, combien de personnes un village de 1000 habitants pourrait-il accueillir, comment prendre soin de l’étranger et s’engager à l’accueillir dans les meilleures conditions, qu’est-ce qu’une bonne structure hospitalière?

Avec les habitants de la Bastide-Clairence

Mise en scène
Massimo Furlan

Dramaturgie
Claire de Ribaupierre

Collaboration artistique, voix et corps
Kristof Hiriart

Lumière et direction technique
Antoine Friderici

Vidéo
Jérémie Cuvillier

Conseil costumes
Severine Besson

Conseil maquillages
Julie Monot

Régie son
Patrick Fischer

Régie Lumière
Marie Croc

Habitants de La Bastide-Clairence, Pays basque (FR):

Gabriel Auzi, ingénieur en hydro-électricité
Francis Dagorret, Maire actuel de La Bastide-Clairence
Léopold Darritchon, Maire de La Bastide-Clairence de 1983 à 2014
Véronique Darritchon, professeur de danse et de sport
Benat Etcheverry, chef d’entreprise
Marie-Joelle Haramboure, propriétaire des maisons de vacances Iduki
Anais Le Calvez, esthéticienne
Kattina Urruty, Potière
Thérèse Urruty, productrice de fruits biologiques

Compagnie Lagunarte:
Maité Garra
Christine Garay
Annick Irungaray

Coproduction : Théâtre de Vidy, Lausanne- Compagnie LagunArte – Mairie de La Bastide-Clairence – Conseil départemental 64 – Conseil régional Aquitaine Limousin Poitou Charentes.

Soutiens :
Ville de Lausanne- Etat de Vaud – Pro-Helvetia, Fondation Suisse pour la Culture – Loterie Romande – Fondation Ernst Goehner
Conseil départemental des Pyrénées Atlantiques – Conseil régional Aquitaine Limousin Poitou Charentes – DRAC Aquitaine Limousin Poitou Charentes – OARA (Office de Diffusion Artistique de la Région Aquitaine) – Commune de La Bastide-Clairence.