Presse
- 6 Mar 10 - You can speak, you are an animal Article PDF
- 2 Mar 10 - Furlan fait l’animal Article PDF
- 25 Avr 09 - You can speak, you are an animal Article
Date(s)
- 5 octobre 2012 – Festival Metastasio, Prato – Italie
- 23 juin 2012 – Théâtre de la Cité internationale, Paris – France
- 16,17 et 18 juin 2011 – Holland Festival, Amsterdam – Pays-Bas
- 11 et 12 juin 2010 – Festival Theaterformen, Braunschweig – Allemagne
- 23 et 24 mai 2010 – Dampfzentrale, Berne – Suisse
- 11 au 21 mars 2010 – Théâtre Arsenic, Lausanne – Suisse
- 21 au 23 janvier 2010 – Théâtre de la Cité Internationale, Paris – France
- 5 au 8 septembre 2009 – La Bâtie, Festival de Genève – Suisse
- du 23 au 26 avril 2009 – Les Subsistances, Lyon – France
Vidéos
You can speak, you are an animal
un projet de Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre
Les Subsistances, Lyon; Arsenic, Lausanne; La Bâtie – Festival de Genève; Dampfzentrale, Berne; NUMERO23Prod. (CH)
Création: 23 au 26 avril 2009, Les Subsistances, Lyon
« You can speak, you are an animal » questionne le langage animal à travers la figure de l’ours et à travers un être enfermé en lui-même, sans langage, presqu’idiot. Les images sont construites avec et à partir de la rythmique puissante et hypnotique d’un groupe post punk anglais, Killing Joke.
Les questions de l’animalité et du langage ont été abordés dans des projets précédents comme “Palo Alto” et “Sono qui per lʼamore.
Pour cette nouvelle création, nous nous sommes intéressés à la figure de lʼours, animal vénéré depuis la préhistoire, objet de culte païen jusquʼau Moyen Age. Il peut se mettre debout, comme lʼhomme, et marcher sur deux pattes. Il est le totem du guerrier, revendiqué par certaines civilisations comme ancêtre. Lʼours a une voix, un cri, un grognement : à la fois gourmand, colérique et sensuel. Au Moyen Age, il est chassé, poursuivi, éradiqué. Il est alors dressé, sert de bête de foire, exhibé comme animal de cirque. Puis il devient objet transitionnel et fétiche de lʼenfant, aimé et malmené, indispensable compagnon, mascotte stupide, figure de dessin animé.
Ce qui nous intéresse avec cet animal c’est justement le paradoxe et la contradiction qui le caractérisent : terrifiant, sauvage et prédateur d’un côté, dressé, éduqué et civilisé de l’autre. Il perd peu à peu son animalité pour devenir, de par son contact avec l’homme, un être éduqué : en cela il mime la trajectoire de l’idiot (« être unique, singulier et sans langage »), qui, d’individu totalement à part et sans double, finit sur un plateau de télévision, pseudo star de variété.
Nous instaurons un décalage constant entre les images, qui se succèdent et proposent des esthétiques allant de l’univers du concert punk à la page de bande-dessinée, du livre de conte au dessin animé, de l’émission de télévision aux cérémonies de possession.
Les figures elles-mêmes sont étranges et doubles, se complaisant dans la caricature mais y échappant paradoxalement : les femmes en noir, corbeaux inquiétants , héroïnes des sœurs Brontë, figures mormones sorties d’une cave, ou encore dark girls punk métal ; l’idiot, sorte d’enfant-adulte étriqué dans un costume trop petit, à la fois pathétique et cruel ; le bon sauvage de Rousseau, innocent et stupide, malaimé et malmené ; la « chose » , squelette et muscles d’une mascotte à l’allure débonnaire, nounours envahissant et pervers; Jaz Coleman, joker clownesque et chanteur de Killing Joke, figure de l’artiste au travail, mégalomane et solitaire, hanté par des visions apocalyptiques.
« You can speak, you are an animal » explore, avec humour, sincérité mais aussi dérision, l’ambiguïté des sentiments (la violence de la douceur, la perversité de l’amour), des états (sauvage/civilisé), et des règnes (animaux/humains).
Nous poursuivons d’une certaine manière la piste ouverte par Gilles Deleuze et Felix Guattari dans “Mille Plateaux”, avec le concept de “devenir-animal”. Cʼest Kafka qui pose la question de la métamorphose : lʼétrangeté, la violence mais aussi le burlesque des hommes transformés en animaux. La problématique de lʼanimal, mais surtout celle du “devenir”, du passage, du processus est une problématique centrale dans notre travail : elle concerne la performance et la représentation.
Massimo Furlan et Claire de Ribaupierre
Distribution:
Musique : Stéphane Vecchione
Lumière : Antoine Friderici
Costumes : Karine Dubois
Assistantes costumes: Amandine Rutschmann, Laurence Durieux
Maquillages : Julie Monot
Scénographie : Serge Perret
Construction décor: Atelier Katapult
Ingénieur du son : Philippe de Rham
Avec : Elèhn Rion, François Karlen, Sun-Hye Hur, Young Soon Cho, Sophie Guyot, Claire de Ribaupierre, Anne Delahaye, Nicole Seiler, Massimo Furlan, Stéphane Vecchione
Une coproduction:
Les Subsistances, Lyon; Arsenic, Lausanne; La Bâtie – Festival de Genève; Dampfzentrale, Berne
Soutiens:
Loterie romande, Etat de Vaud, Pro Helvetia – Fondation suisse pour la culture, Ville de Lausanne, Pour-cent culturel Migros; Ernst Göhner Stiftung, Banque Cantonale Vaudoise