Date(s)

  • 4 juin 2016 – Théâtre de Vidy – Lausanne (CH)

Slow-Life – Superformances Day (2016)

Performances, installations et cuisine Italienne de 18h à 2h du matin –
Projet de Massimo Furlan, pour le Théâtre de Vidy, Lausanne (CH) – 3 juin 2016

“Massimo Furlan investit pour une soirée la totalité du Théâtre, invitant ainsi à une plongée dans son univers, décalé et sensible, drôle et mélancolique, entre arts visuels et arts de la scène. Ces multiples performances mettent en jeu les questions du temps et de la durée, certaines sont extrêmement brèves, d’autres durent plusieurs heures. Elles proposent avant tout un temps à vivre”. (extrait du programme de soirée, 3 juin 2016).

Fortuna, salle René Gonzalez, de 18 à 20h, de 21h à 23 et de minuit à 2h

Ce projet, créé en 2010, questionne la perception de l’espace et du temps, il expérimente la perte de repères et la sensation de désorientation. Il provoque des rencontres fortuites, il joue sur le hasard, la peur et la solitude. Le spectateur, perdu dans l’espace embrumé, peut croiser la Chance, le Fou, les Femmes noires et leurs mandolines (comme dans un jeu de tarots) ou ne croiser personne, et se laisser dériver dans un espace totalement vide enveloppé dans un son puissant et lancinant. L’histoire de chaque spectateur est donc différente, unique, et dépend de sa bonne ou mauvaise fortune, du hasard de sa traversée.

Avec : Cyprien Colombo, Dominique Godderis, Sophie Guyot, Sun-Hye Hur, Shin Iglesias
Ambiance sonore : Stéphane Vecchione
Son : Philippe de Rham
Régie générale : Antoine Friderici

Blue Tired Heroes, dans et hors du théâtre, en continu, dès 18h
Cette performance prend sa source dans le spectacle (love story) Superman, créé en 2005 et développé à plusieurs reprises ensuite dans une version performative pour l’espace public. Il s’agit, dans ce travail, d’expérimenter l’incarnation de la figure héroïque de Superman à travers un costume extrêmement simple: le pyjama bleu, slip et chaussettes rouges. Les interprètes ne sont pas des acteurs, bien au contraire. Ce sont des gens, tout simplement. Des gens âgés qui ont juste envie d’être là pour partager une expérience drôle et intense. Ils ont plus de 65 ans, plus ou moins 70 ans (la figure de Superman est née en 1934) : comme si Superman avait vieilli, avait son âge réel.
Dans cette performance, il est question à la fois de faire apparaître des corps surdéterminés par leurs costumes dans l’espace du théâtre et en même temps de les camoufler dans le paysage, explorant dans ce processus les limites entre survisibilité et invisibilité.

Avec : la communauté italienne de Vidy :
– Carmelo Barbaro
– Vito Calango
– Giuseppe Capuzzi
– Orlando Dell’Estate
– Mario Giannattasio
– Domenico Maiore
– Silvano Nicoletti
– Luigi Raimondi

Après la fin, le congrès, salle Apothéloz, de 18h à 2h, en continu

Créée au Centre culturel suisse (Paris, FR), dans le cadre de « Performance Process » et à Nuit Blanche, cour du Musée Nissim de Camondeau, (Paris, FR),
le 3 octobre 2015.

Un carrousel à l’ancienne est installé sur la scène de la salle Apothéloz. Un objet appartenant au registre populaire, une sorte de mobilier urbain qui concerne l’enfance, qui dit la fête, le loisir. Ce geste d’installation consiste à utiliser cet objet familier et reconnaissable comme une sorte de ready-made. Il s’agit de le déplacer, de le changer de contexte, de l’accoster dans un haut-lieu de la culture. De le considérer comme une sculpture, une intervention éphémère. Le manège est transformé par un système d’éclairage, le rendant étrange et également étranger par l’installation de différentes machines à fumer qui vont en faire une sorte de mécanique infernale et joyeuse, poétique et décalée. La musique est également un élément important de l’installation. Mais le carrousel est utilisé surtout comme un dispositif, une machine à penser, à faire tourner des mots, des phrases, des idées. Plusieurs penseurs, vêtus d’un même costume à carreaux et d’un masque de tête de morts, et dont la voix est transformée, vont monter dans le manège, et se mettre à parler, au fil de la nuit. Ils vont égrainer des mots, comme une sorte d’abécédaire, éclairant la question du monde tel qu’il était avant la fin: passant en revue, comme de petites ritournelles, des comptines enfantines, des récits légers et savants sur ses différents habitants, brebis, chouettes, fourmis, papillons ou truites, ses créatures imaginaires, ogres, clowns, ses éléments naturels, lacs, forêts, givre, orties, ainsi que ses constructions, huttes, phares, routes, manèges.

Avec Philippe Artières, historien, CNRS, Paris, Vinciane Despret, psychologue et philosophe, Université de Liège et de Bruxelles, Pierre-Olivier Dittmar, historien du Moyen-âge, EHESS, Paris, Thomas Golsenne, historien de l’art, Villa Arson, Nice, Sophie Houdart, anthropologue, CNRS, Paris, Arnaud Lambert, cinéaste, Chloé Maillet, historienne, EHESS, Paris, Yoann Moreau, anthropologue, EHESS, CNRS, Paris, et avec Nicolas Leresche, performeur et Claire de Ribaupierre, dramaturge.

Musique : Stéphane Vecchione.
Son : Philippe de Rham
Régie générale : Antoine Friderici

Tunnel, projection à l’extérieur

Avec la performance «Tunnel», Massimo Furlan traverse en courant les 6km du tunnel du Grand St-Bernard qui relie la Suisse et l’Italie: il passe la frontière au centre de la montagne, éprouvant physiquement la ligne de séparation. Il se retrouve seul, en pleine nuit, dans cette structure monumentale, et expérimente simplement le franchissement en prenant la mesure de ce point immatériel qu’est une frontière, suivant la ligne de la route qui n’est pas toujours droite, et qui dessine un sillage dans le paysage.
Le sens de l’action est percutant, mais sa réalisation et le résultat de la performance sont très simples, sans théâtralité.
L’artiste a été suivi par une équipe vidéo, qui, à bord d’une voiture, l’a filmé d’un bout à l’autre du tunnel.

Equipe de production :
Massimo Furlan, performer
Bastien Genoux, vidéo
Claire de Ribaupierre, conductrice voiture
Son : Philippe de Rham
Coordination technique : Antoine Friderici
Thibault Maury : opérateur système prise vue
Marc Burger : régisseur voiture
Pierre Nydegger : photographe

Slow (création), salle de la Passerelle, de 19h à 20h, de 21h à 22h, et de 23h à Minuit.

Le slow c’est la danse de l’adolescence, la première danse qu’on «apprend», mais aussi la seule qui ne s’apprend pas, parce qu’elle est tellement simple, au contraire du tango ou de la valse. Danse issue du blues, danse noire américaine, sensuelle, qui mettra des années avant d’être pratiquée par les européens, et qui deviendra vraiment populaire dans les années 60. Est-ce même vraiment une danse ? Ou seulement deux corps qui s’enlacent sur un rythme commun, en suivant la musique ? Danse de l’amour, danse du débutant, du non spécialiste, danse «populaire», qui se définit par le corps à corps. C’est la pratique du slow qui introduit à la découverte du corps de l’autre. Souvent il est la première expérience de la drague, qui conduit à l’amour. Dans le slow, il y a la question du rythme, de la lenteur, du tempo, jointe à celle de la durée. On n’a même pas forcément besoin de danser un slow ; l’écouter c’est déjà un acte, un déplacement, une rêverie. Le slow laisse même la possibilité de se parler, très près, de chuchoter, de rire, de se regarder au fond des yeux.
Ce travail a été réalisé lors de trois séances de recherche, du 1er au 3 juin 2016, avec le groupe d’adolescents qui en sont les interprètes.

Avec :
Emma Bavaud
Philippe d’Aumeries
Léna Furlan
Lisa Furlan
Juliette Hirt
Fanny Llanca
Luca Panese
Léo Quattropani
Grégoire Schlütter
Mona Testa
Romano Tucci
Oscar Willa
Mise en scène : Massimo Furlan
Coaching mouvement : Anne Delahaye
Musique : Stéphane Vecchione, Thom Yorke and others
Son : Philippe de Rham
Régie générale : Antoine Friderici