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- 1 Fév 17 - Wind in the Woods Article PDF
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The Wind in The Woods (2016)
Pour cette performance, qui poursuit la démarche du projet créé en août 2014 lors du Festival Far de Nyon (CH), avec le train Nyon St Cergue et la Fanfare de Mont-sur-Rolle, il s’agit d’emmener les spectateurs dans le train une fois la nuit tombée, afin de leur faire vivre une expérience liée au paysage et à la musique. Le travail consiste à proposer un cadre, celui de la fenêtre du wagon, pour faire apparaître une image dans laquelle le spectateur pénètre doucement, avec le rythme du train. Il est invité simplement à écouter la musique d’une fanfare qui sort de l’obscurité, et qui rompt le silence. Il voit apparaître un détail, une forme, des corps. Puis le train s’arrête et les spectateurs sont invités à descendre et à partir à pied dans la forêt, à marcher tous ensemble, et à découvrir des images surgissant de la nuit. Puis reprendre la marche, être surpris à nouveau, avoir un peu peur, regarder le ciel, guetter les ombres et les silhouettes, tendre l’oreille, rester groupés.
La fanfare est un élément récurrent dans les projets de performance de Massimo Furlan : elle évoque quelque chose de populaire, de simple, de festif. L’un des enjeux de cette performance c’est de rencontrer et de travailler avec des personnes qui appartiennent à une fanfare. Avec des gens qui jouent de la musique pour le plaisir d’être ensemble. De la musique d’ici le plus souvent. Essayer d’aller, avec eux, le plus loin possible, le plus simplement.
Ce qui intéresse Massimo Furlan c’est de fabriquer des images. Après avoir travaillé pendant plusieurs années en atelier, à dessiner et peindre, il a choisi la scène pour créer des images en trois dimensions, avec les artifices du théâtre : la lumière, le son, le mouvement. Le texte est presque toujours absent de ses projets. Ce n’est ni du théâtre ni de la danse, mais un territoire de recherche, d’expérimentation, un terrain performatif qui lui permet de construire ce qu’il nomme lui-même des
«images longues». Des tableaux vivants en quelque sorte, des images qui respirent, dans lesquelles le regard se promène, en observe la composition, l’équilibre, les couleurs, parfois l’étrangeté et l’incongruité. L’histoire, le spectateur la construit seul, la relie à ce qu’il vient de voir, ou à d’autres images qu’il a déjà vues, ailleurs, dans un autre lieu, par exemple dans un musée, ou dans un cinéma. C’est à lui de choisir, de jouer avec le sens, les sensations, de se laisser glisser dans une sorte de rêverie. Il n’y a pas de point de vue unique, pas d’injonctions, et en cela la démarche scénique de Massimo Furlan appartient complètement au champ de l’art contemporain. L’œuvre oscille entre l’absence et l’excès de signes, et de sens. Entre l’interprète et le spectateur, entre l’artiste et le récepteur, se joue une projection mutuelle de subjectivité.
Mise en scène Massimo Furlan
Dramaturgie Claire de Ribaupierre
Musique L’Harmonie Lausannoise et La Lyre d’Echallens
Lumière et technique Daniel Demont
Technicien Antoine Friderici
Recherche costumes et accessoires Severine Besson
Administration Claudine Geneletti
Claudine.geneletti@massimofurlan.com
Diffusion Jérôme Pique
j.pique@massimofurlan.com
Production Théâtre Arsenic et Numero23Prod.
Coproduction Théâtre Arsenic, Lausanne
Soutiens Pro Helvetia – Fondation Suisse pour la Culture, Ville de Lausanne, Etat de Vaud.